Transformation de Lorentz
Transformation de Lorentz
Pas à pas simple pour établir la matrice de transformation de Lorentz
source : «Relativity made relatively easy» de Andrew M. Steane
On cherche à relier les coordonnées (t, x, y, z) d’un référentiel R aux coordonnées
(t’, x’, y’, z’) d’un deuxième référentiel R’ en translation rectiligne uniforme par rapport au premier, à la vitesse v, parallèlement à l’axe des x.
Les axes correspondants sont alignés et on fait coïncider les origines spatiales de chacun des référentiels à t=t’=0.
Première étape :
On a nécessairement y’=y et z’=z !
On peut s’en convaincre en prenant deux cylindres rouge et bleu de mêmes dimensions qu’on envoie l’un vers l’autre.
Dans l’hypothèse où les coordonnées transverses sont modifiées, le rayon du cylindre en mouvement change par rapport à celui à l’arrêt, disons par exemple qu’il rapetisse. Dans le réferentiel du cylindre bleu, seul le cylindre rouge est en mouvement. On doit se retrouver alors avec un cylindre rouge passant à l’intérieur du cylindre bleu.
Mais vu du cylindre rouge, c’est le bleu qui bouge et on s’attend donc, dans ce référentiel, à un rayon bleu diminué. Sans cela, le principe de relativité en prendrait un coup... Dans le référentiel du rouge, c’est donc le cylindre bleu qui passe à l’intérieur de l’autre.
Les deux situations sont difficilement compatibles ! Le seul moyen de réconcilier les points de vue est de garder des dimensions transverses constantes pendant le mouvement.
Deuxième étape :
C’est le moment délicat car on doit s’attarder un peu sur la notion de simultanéité en relativité restreinte.
Mais qu’en est-il d’un déplacement de l’évènement selon les y ou les z ? Avec notre méthode d’écholocation, on se rend vite à l’évidence que tout axe perpendiculaire au plan (t, x) est un axe de simultanéité impliquant l’indépendance de t’ vis-à-vis des y ou des z.
En effet, dans un plan (t, y) ou (t, z), les axes t et t’ sont confondus (puisque la vitesse de la particule est nulle dans ces directions). Ainsi, quelque soit la coordonnées yC du point sur le schéma, l’instant t’ sera le même.
t’ ne dépend donc que de x et t (la direction des différents axes suffisait pour nous en convaincre).
Enfin, pour x’, il suffit de récapituler : t’ appartient au plan (t,x) et les axes y’ et z’ restent alignés avec y et z. Par conséquent, x’ ne peut lui aussi que se trouver coincer dans le plan (t,x).
L’axe spatial vert découvert plus haut donne bien la direction de x’.
Et au final, le déplacement a tourné l’hyperplan de simultanéité (x, y, z) dans le plan (t, x).
Troisième et dernière étape :
Comme R’ se déplace à v selon x par rapport à R, le points x’=0 est repéré dans R par
x = vt
Et donc 0 = dt + evt ⇒ d = -ev
Et de même, le point x = 0 de R bouge dans R’ en x’ = -vt’ ce qui donne :
-vt’ = dt quand t’ = at ⇒ d = -av
Par conséquent : a = e
Reste à trouver a...
Suffit d’utiliser le principe de relativité ! La transformation de (x, t) à (x’, t’) doit être la même que celle de (x’, t’) à (x, t) avec un v qui devient -v.
Il suffit donc :
•et d’identifier à la première matrice.
On aboutit finalement à :