Les Couleurs
 

photo :
MichaelMaggs pour les crayons
Lykaestria, pour le soleil      Björn Laczay, palette d’aquarelle
La peinture n’utilise pas le bleu, le vert et le rouge comme couleur primaire car ce sont des pigments qui ne diffusent qu’une seule couleur et absorbent toutes les autres. Dès qu’on les mélange, on obtient du noir. Par exemple : du bleu mélangé à du rouge absorberait à la fois tout sauf le bleu et tout sauf le rouge, donc tout...

C’est pour cela qu’on utilise des mélanges de lumières colorées comme couleurs primaires en peinture : le jaune, le cyan et le magenta. Chacune de ces couleurs n’absorbent qu’une seule lumière colorée. Par exemple, le jaune n’absorbe que le bleu et le cyan n’absorbe que le rouge, leur mélange absorbe donc le bleu et le rouge mais diffuse le vert; quand on mélange de la peinture jaune et de la peinture cyan, on obtient du vert !

C’est la même chose lorsqu’on superpose des filtres colorées (un filtre cyan et un filtre jaune superposés ne laisse passer que la lumière colorée verte).





photos : Lykaestria, soleil vu à la surface de la terre à travers un objectif d’appareil photo
               Björn Laczay, palette d’aquarelle
               

 

La peinture

La couleur du soleil

Le soleil n’est pas jaune comme on se l’imagine souvent ! Il est blanc.

Preuves : s’il était jaune, il n’enverrait pas (ou peu) de lumière colorée bleu sur terre. En plein jour, tout objet bleu serait donc vu noir... Et pourquoi la lune paraîtrait-elle blanche avec un soleil jaune, vu qu’elle ne fait que diffuser la lumière solaire ?

L’ensemble des couleurs que nous percevons doit tout au soleil. Son rayonnement a étalonné notre vision. En effet, la longue évolution de nos yeux s’est faite en fonction d’une meilleure adaptation à la lumière qu’émet cette étoile. Notre cerveau construit le blanc à partir du soleil. Le blanc est donc bien, intrinsèquement, la couleur du soleil. Les autres couleurs viennent de la “découpe” de ce blanc, de soustractions sur l’ensemble de ses composantes.

Plus précisément, nos yeux sont si bien adaptés que leur maximum de sensibilité en fonction de la couleur perçue correspond au maximum d’émission du soleil. Et ce maximum tombe naturellement au milieu du spectre visible, il s’agit de la couleur verte. C’est dans cette couleur que le soleil envoie le plus d’énergie ! Techniquement, le soleil est donc vert, mais nos yeux ne peuvent percevoir cette fine différence d’intensité entre les couleurs qu’il émet (il n’y a qu’un chouïa plus de lumière colorée verte que de bleue ou de rouge).


Si le soleil rougeoie le soir, cela vient de l’importante couche atmosphérique à traverser quand les rayons sont rasants :
en épuisant la partie bleue du rayonnement solaire, l’atmosphère agit comme un filtre rouge, seul le rouge finit par passer !


D’autre part, le soleil émet aussi des couleurs invisibles pour un oeil humain. Certains animaux (surtout des insectes) sont spécialisés dans la vision de ces couleurs, comme les infrarouges ou les ultraviolets (l’abeille, par exemple, a une vision trichromatique comme nous, mais décalée vers les ultra-violets). Cela explique le grand nombre de fleurs blanches apparemment peut attrayantes pour les insectes (les fleurs rivalisent par leurs couleurs pour attirer les insectes). Ces blancs sont en fait tous différents ! Mais il faut voir dans les UV pour s’en apercevoir...